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Si la coqueluche touche relativement peu d’individus chaque année, la recrudescence de cas en France depuis le début de l’année 2024 doit nous inquiéter. Cette maladie évolue par cycle, c’est-à-dire qu’apparaît tous les trois à cinq ans un pic épidémique dans un territoire donné.

 

En France, c’est le réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche (RENACOQ) qui analyse et interprète les pics ; le dernier daterait de 2017-2018. Les restrictions sanitaires des années covid ont permis de « décaler » la dernière vague épidémique, laquelle est très certainement en train de déferler sur la France et l’Europe. Plus de soixante-dix cas de coqueluche ont été signalés depuis le début de l’année, soit déjà près du double des cas recensés sur l’ensemble de l’année 2023.

 

Il y a quelques jours, un nourrisson est décédé à Lille. Ce tragique événement doit nous alerter collectivement, en tant que citoyens mais aussi élus, afin de prévenir le mieux possible cette épidémie dont le pire est encore à venir. Cette crainte est confirmée par nos voisins qui voient depuis de nombreux mois une recrudescence de cas de coqueluche en Belgique, Espagne, Allemagne, Croatie, Danemark ou au Royaume-Uni.

 

Pour contrecarrer cette charge virale qui risque de toucher les plus fragiles, une seule solution reste efficace : la vaccination.

 

Elle vise essentiellement à réduire les formes sévères de coqueluche, touchant singulièrement les nourrissons. Trois stratégies sont mises en place par les autorités sanitaires : la vaccination précoce des nourrissons dès l’âge de deux mois ; la vaccination des femmes enceintes et, lorsque ce dernier cas n’a pu être entériné, la vaccination des très jeunes mères au contact de leurs nourrissons.

 

Le corollaire indispensable à cette vaccination doit être une campagne de communication massive à destination des publics concernées – en l’occurrence, les parents ou futurs parents. Or, si les instituts sanitaires, déjà suffisamment harassés, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme, les différentes collectivités territoriales qui pourraient se faire leurs relais ne font pas le nécessaire.

 

C’est pourquoi nous proposerons, à la prochaine session du conseil régional d’Île-de-France, un vaste plan de communication à destination des publics cibles, dans les écoles et les centres sanitaires. Il devra être orienté principalement autour de la vaccination de sorte qu’elle soit accessible au plus de nourrissons possibles et comprise et acceptée par le plus grand nombre possible de parents.  




 

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